Contenu introduction Motifs antiques et chrétiens dans les paroles de Ronsard



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Écoute, bûcheron, pourquoi tu détruis ma forêt ?
Écoute, impitoyable, tu n'abats pas d'arbres.
Ne voyez-vous pas? Le sang coule du tronc
Le sang d'une jeune nymphe qui vivait sous l'écorce.
(Traduit par V. Levik).
Pour Ronsard, c'est un véritable sacrilège. Après tout, la nature n'est pas morte. Elle est pleine de vie. Les dieux païens ne sont pas morts, le poète les voit et les entend clairement. Comme aux temps légendaires d'Orphée, il parle avec la nature, écoute ses voix, elle est toute remplie pour lui des échos des mythes antiques. Les Muses mènent pour lui leur danse ronde, Apollo descend d'une hauteur transcendantale, et les nymphes habitent les forêts et les ruisseaux.Une autre caractéristique intéressante des œuvres de Ronsard de cette période est son incohérence dans le choix des moyens de construction d'un poème. Le poète ne se limite pas du tout dans le choix de la rime, utilisant tous ses types. Dans ses poèmes, il existe également divers entrelacs de rimes à deux et trois composants, qui forment un motif complexe et complexe, fournissant l'organisation sonore du verset, combinant des lignes, mettant en évidence et clarifiant la pensée du poète. Une alternance similaire de rimes est typique, par exemple, pour le passage suivant : Fontaine Bellerie,Belle fontaine cherienos Nymphes, quand ton eaucache au creux de ta sourcele satyreaules pourchasse a la course'au bord de ton ruisseau.
O Belleri, mon fleuve glorieux,
Tu es beau, comme un dieu du chêne,
Quand, avec des satyres au combat,
Remplir la forêt d'un écho joyeux,
Ignorant leur plaidoyer passionné,
Nymphes coquines aux éclats de rire
Fuyant, caché en toi.
Une rime adjacente, commençant une strophe, alterne avec une rime croisée, dont l'un des éléments forme à nouveau la rime croisée finale tissée dans la précédente.
Passons maintenant aux poèmes ultérieurs du poète, les soi-disant "Les derniers vers" ("Derniers poèmes"), dont la plupart n'ont pas été publiés du vivant de Ronsard. Ce sont des poèmes comme Dialogue de l'auteur et du mondain" - "Une conversation entre un auteur et un homme du monde", "Je n'ay plus que les os." - "Je suis sec jusqu'aux os. ", "Il faut laisser maisons et vergers et jardins." - "Il est temps de quitter la maison et les arbres des jardins. "," Pour son tombeau "-" Epitaph ". A la lecture de ces poèmes, on s'aperçoit que les thèmes de prédilection de Ronsard cèdent progressivement la place au thème du temps, aux motifs tragiques et s'enracinent en même temps dans une perception plus large et plus complexe de À l'appui de ces paroles, considérons l'un des poèmes de ce recueil de sonnets " Il faut laisser maisons et vergers et jardins." ("Il est temps de quitter la maison et les arbres dans les jardins."). quitter la maison et les arbres dans les jardins."). A la lecture de ces vers, on ne sent pas l'agitation baroque, la capitulation devant la mort. Au contraire, la tranquillité d'esprit avec laquelle le poète va vers la fin est frappante :
Heureux qui ne fut onc, plus heureux qui retournerien comme il estoit, plus heureux qui est resté,
D'homme fait nouvel ange, auprès de Jesus-Christ, pourrir çà-bas sa despouille de boüe,
Dont le Sort, la Fortune, et le Destin se joue,
Franc des liens du corps pour n'estre qu'un esprit.
Béni soit celui qui n'a pas vécu ici; bienheureux qui reviendra
Dans rien où avant était; béni est celui qui rejoint
Dans le chœur des anges qui voit pour toujours le visage de Jésus,
Laisser un vase vide pourrir dans la poussière -
Laissez le destin et le destin décider de leur propre cour séparément
Du corps, car seul l'esprit sauvera la vie.
(Traduit par A. Parina)
On y voit clairement la pensée que nous ne rencontrions pas dans les poèmes antérieurs de Ronsard : la vie après la mort, le paradis, la religion. Le poète déclare que tout sur terre est éphémère et périssable, seules les âmes qui n'ont pas vécu sur terre sont bénies, et encore plus bénies sont celles qui après la terre retourneront dans un autre monde, au « choeur des anges que le visage de Jésus voit pour toujours." Cette pensée absolument chrétienne se voit d'abord si clairement chez un poète français ; l'optimisme avant la mort et la préparation à la transition vers un autre monde n'avaient jamais été proclamés par lui auparavant. Compte tenu de ces exemples, on peut bien dire que feu Ronsard est plus un philosophe chrétien qu'un auteur d'odes lyriques.
Ainsi, dans ces poèmes, pour la première fois, surgit une idée qui résonnera plus d'une fois chez le Ronsard tardif et qui est bien essentielle pour comprendre les tendances profondes qui nourrissent les vues philosophiques de Ronsard après 1560 (nous prendrons cette année comme la date de début des changements dans l'œuvre du poète). À la lumière d'un tel concept, le problème du temps, de la fugacité et de la fragilité de la vie est également interprété d'une manière nouvelle. Le poète affirme que la fragilité du terrestre n'est pas seulement une catastrophe, mais aussi la base de la vie et du renouvellement constant. La fluidité du temps s'avère être non seulement un mal, mais aussi une condition préalable au développement, et donc une incitation à accepter la réalité et à trouver l'harmonie intérieure. Cependant, il convient de noter que l'humanisme tragique de feu Ronsard n'est pas un renoncement aux idéaux de la Renaissance, mais leur approfondissement.Un exemple de ceci sont d'autres derniers poèmes du poète, composés par lui sur son lit de mort. Même les vers où Ronsard exprimait le dégoût et l'horreur qui le tenaillaient face à la mort (par exemple
le sonnet "Je n'ay plus que les os." - "Je suis sec jusqu'à la moelle...") :
Je n'ay plus que les os, un squelette je semble,
Décharné, dénervé, démusele, dépoulpé...
Je suis sec jusqu'aux os. Au seuil des ténèbres et du froid
Je m'approche, sourd, rongé, noir, faible...
en même temps imprégné de l'esprit d'acceptation stoïque de la loi inexorable de l'être :
Adieu, chers compagnons, adieu, mes chers amis ! m'en vay le premier vous préparez la place.
Amis, proches, adieu vieux !
J'y serai le premier et je prendrai ta place.
(Traduit par V. Levik)
Le poète dit avec confiance que "là" existe, exprime un calme complet avant de quitter ce monde. Sans aucun doute, le poème principal de Ronsard de cette période pour nous est le poème "Pour son tombeau", spécialement créé par le poète pour écrire sur sa future tombe. Ce n'est pas un hasard si dans la traduction russe faite par le remarquable poète-traducteur soviétique Wilhelm Veniaminovich Levik, cela ressemble à "Epitaph".Ronsard repose glacial qui hardy des enfances
Détourna d'Helicon les Muses en la France,le son du luth et les traits d'Apollon:peu valut sa Muse rencontre l'eguillonla mort, qui cruelle en ce tombeau l'enserre.ame soit à Dieu, son corps soit à la terre.
Ronsard est enterré ici. Il a fait Kamen
Venir en France, quitter Helikon.
Il suivit Phoebus avec une audacieuse lyre,
Mais la mort a remporté une victoire sur Kamena.
Il ne pouvait éviter un destin cruel.
La terre repose dans la cendre et Dieu a repris l'âme.
(Traduit par V. Levik)
C'est ce poème qui nous aidera à répondre à la question initialement posée sur la signification des motifs antiques et religieux dans l'œuvre de Pierre de Ronsard. Qui, sinon le poète lui-même, dans son dernier ouvrage, dressant le bilan de toute sa vie, est en mesure d'y répondre. Dès la première ligne, il mentionne Kamen, les anciennes déesses italiennes, mécènes des arts, disant que c'est grâce à lui qu'elles sont venues en France. Le poète souligne la grande influence des images anciennes dans sa poésie, reconnaissant qu'il a servi ces images tout au long de sa vie. Il "a suivi Phoebus avec une lyre audacieuse", c'est-à-dire qu'il était un serviteur, ou plutôt un chef d'orchestre de l'art de l'antiquité en France de cette période. Les lignes maîtresses de tout l'ouvrage, et peut-être de tout ce travail, sont ces lignes Mais la mort a remporté une victoire sur Kamena.
Il ne pouvait éviter un destin cruel. La terre repose dans la cendre et Dieu a repris l'âme. Ronsard répond directement à la question de la place des images anciennes et religieuses dans sa vie - la mort a triomphé de Kamena, la religion s'est avérée supérieure aux échantillons anciens. Dans son dernier poème, il ne dit pas qu'il ira vers les anciens dieux, il n'utilise que des idées chrétiennes sur l'existence d'une vie après la mort du corps. L'âme du poète a été acceptée par Dieu, et il n'est pas de l'ancien panthéon. Ce sont ces mots qui peuvent être considérés comme la réponse aux questions qui nous ont été initialement posées. Tout au long de sa vie, Ronsard s'est tourné vers des échantillons de l'Antiquité et a été un chef d'orchestre des idées de cette époque, les repensant de manière créative. Cependant, à bien des égards, il ne s'agissait que d'images pratiques à travers lesquelles il était plus facile et beaucoup plus élégant de transmettre ses pensées. À la fin de sa vie, Ronsard se tourne vers des motifs chrétiens, avant qu'il ne les utilise pratiquement pas dans ses odes et paroles. Ainsi, parlant de la place des motifs antiques et religieux dans l'œuvre de Pierre de Ronsard, à notre avis, le point de vue correct est que les deux motifs étaient présents dans sa poésie, tout en remplissant des objectifs différents et en répondant à des questions différentes.

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